Historique
Le site de Chambéry
Pendant plusieurs siècles, l'Hôtel-Dieu et l'hôpital de la Charité, tous deux situés en ville, au-delà du boulevard de la Colonne actuel, constituèrent les principaux établissements hospitaliers de Chambéry.
L'Hôtel Dieu
Le premier Hôtel-Dieu, prenant en compte des impératifs médicaux, fut créé par lettres patentes du 5 décembre 1675 et implanté à la fin du XVIIe siècle entre la Leysse et les actuels « boulevards » pour y recevoir les pauvres, les malades et les étrangers malades de passage à Chambéry.
Sainte-Hélène - Saint-François
Le pavillon Sainte-Hélène fut construit dans les années 1930 pour abriter des services de personnes âgées.
Le pavillon Saint-François fut édifié quelques années après l'Hôtel-Dieu pour éloigner de l'hôpital de la Charité les malades atteints de maladies contagieuses, notamment de phtisie.
L'Hôpital de la Charité
Construit en 1650, sous l'autorité de Christine de France, régente et mère de Charles-Emmanuel II, il abritait à l'origine les vieillards infirmes et les enfants de plus de sept ans.
La situation déplorable des malades placés dans un établissement insalubre, justifiait son transfert, qui fut réalisé en 1908 dans l'ancien hôtel de Lescheraines, dépendant de la congrégation des Dames du Sacré Coeur.
Il était situé à l'ancien emplacement du bâtiment Jacques Dorstter, faubourg Maché.
La maternité fut implantée à proximité en 1920. Ainsi, dès le début du siècle, Chambéry était doté dans sa proche périphérie, d'un ensemble d'établissements répondant aux exigences nouvelles de la médecine et de l'hébergement des patients.
L'Hôpital Jacques Dorstter
Dans les années 60, des réflexions sont menées pour construire un hôpital monobloc à l'emplacement de la Charité.
Le projet retenu consiste en un bâtiment de 5 700 m², conçu sur 13 niveaux, avec une capacité de 520 lits. La Charité est rasée en 1969 et le "nouvel hôpital" ouvre ses portes en 1972, après deux ans de travaux.
Par la suite, l'hôpital poursuit son extension par l'installation du service de médecine nucléaire, l'ouverture de son SAMU (1978), l'agrandissement de sa maternité et la construction de l'école d'infirmières (1978), du service de réanimation, l'installation d'un premier scanner (1985), d'un accélérateur de particules en radiothérapie (1992) et d'une IRM en collaboration avec le secteur libéral (1996).
Le Tétras
Le manque de places consécutif à ce développement amène à construire le bâtiment Tétras sur les fondations d’une ancienne menuiserie.
Les bâtiments administratifs et logistiques y sont installés en 1996.
La maternité Eveillon
L’ouverture de l’Éveillon en juin 2006 marque une nouvelle étape dans la prise en charge obstétricale et l’amélioration du plateau technique (bloc opératoire central de neuf salles et service central de stérilisation).
Maternité de type 3, incluant un service de réanimation néonatale.
Dans les années 90, une politique d’humanisation des services de gériatrie se traduit par la construction de la maison de retraite de la Cerisaie (1994), suivie de la restructuration des services de soins de suite et de réadaptation du bâtiment en arc (1993-1996) puis de la construction des Berges de l’Hyères (2001), du Césalet Dessus (2004) et des Terrasses de l’Horloge, à l’Hôtel-Dieu en 2009.
Le nouvel hôpital de Chambéry
Malgré les agrandissements successifs, l'hôpital de Chambéry était devenu trop petit et ne correspondait plus aux normes de sécurité actuelles. En 2007 est décidé le projet de construire un hôpital neuf sur le site de l'ancienne maternité, agrandi par l’acquisition du terrain de l’ancienne clinique Saint-Joseph.
Le nouvel hôpital, dont la construction a commencé en 2011, a ouvert ses portes le 5 octobre 2015. Il a été inauguré par l'ancien Président de la République, François Hollande, jeudi 22 décembre 2016. Il comprend 671 lits, sur une surface totale de 73 000 m², sur 7 niveaux.
En 2018, le projet de réhabilitation de l'ancien hôpital (bâtiment Jacques Dorstter) débute par sa déconstruction partielle. La reconstruction débute en 2021 et s'achèvera fin 2024. Cette reconstruction vise à compléter et enrichir l’offre de soins proposée par le centre hospitalier Métropole Savoie, en se dotant de surfaces supplémentaires et en améliorant l’accès et les conditions d’accueil de certains services (laboratoire, espace des santé publique, service social...) Le nouveau bâtiment a été baptisé "bâtiment Dr Madeleine Brès", en hommage à la première femme médecin française.
Le site d'Aix-les-Bains
Grand Port
En 1900, l'hospice d'Aix-les-Bains acquiert un ancien champ de tir, en grande partie grâce au don du banquier américain John Pierpont Morgan, en villégiature dans la ville. Les différents pavillons portent le nom d'anciens médecins ou directeurs de l'établissement : pavillon Brachet (1907 - entièrement reconstruit en 1977), "le Revard" (1907), à l'origine pavillon de chirurgie municipal, "Léon Blanc" (1913), "Hubert Perrier" (1962) et "François Françon" (1979).
La maternité, ouverte en 1932, accueille les mamans aixoises jusqu'en 1985, date à laquelle elle est transférée dans le tout nouveau Bâtiment Médico-technique (BMT). En 2009, faute de sécurisation chirurgicale, elle est fermée et les patientes sont orientées sur l'Éveillon, la maternité de Chambéry.
Reine Hortense
Le premier hôpital d'Aix-les-Bains est fondé en 1359 pour les pèlerins pauvres et mendiants. En 1812, la reine Hortense de Beauharnais, mère du futur Napoléon III, fait don d'une somme de 10 000 F pour la fondation d'un hospice pour les indigents, dont la gestion est confiée aux soeurs de St Joseph.
Un bâtiment neuf est construit entre 1866 et 1869, avant d'être à nouveau reconstruit entre 1964 et 1967.
La responsabilité médicale des soins thermaux était assurée par un certain nombre de médecins de grande renommée (Drs Vidal, Forestier, Françon, Duvernay, Herbert, Blanc, Brachet..), qui ont fait école dans le domaine du thermalisme puis posé les bases de la discipline médicale de la rhumatologie.
Tresserve et Brison-St-Innocent
Créée par le syndicat communal du Lac du Bourget, la résidence pour personnes âgées "Félix Pignal" résulte d'un don effectué par M. Félix Pignal, ancien homme d'affaires. Elle a été reprise par le CH d'Aix-les-Bains en 1998.
L'hôpital achète l'Hôtel du Bois Lamartine, à Tresserve, en 1958. La maison de retraite accueille ses premiers pensionnaires en 1960.
La fusion des CH de Chambéry et d'Aix-les-Bains (2015)
Après quatre années de direction commune, les deux établissements fusionnent en janvier 2015, pour mieux répondre aux besoins de santé du bassin de population de l'agglomération.
Les activités médicales complémentaires entre les deux sites et leur coordination doivent permettre d'assurer la continuité des parcours de soins des patients, au plus près de leur domicile.
Le nouvel établissement est baptisé centre hospitalier Métropole Savoie.